Le Prophète ﷺ a dit :
« Aucun prophète n’a subi autant de préjudices que moi. »
Cela signifie :
« Aucun prophète n’a atteint un tel degré de pureté que moi. »
Car les plus éprouvés parmi les hommes sont les prophètes, puis ceux qui leur ressemblent, et ainsi de suite par degré de proximité.
Les gens de la pureté (ahl al-ṣafā) sont proches d’Allah, le Très-Haut, et il est nécessaire qu’ils soient entourés de voisins ou de gens qui leur causent des préjudices. Ils doivent subir du tort, que ce soit de la part de personnes qu’ils connaissent ou d’inconnus. Car c’est à travers ces nuisances qu’ils se purifient.
Par nature, l’homme a tendance à aimer ceux de son espèce et ses proches. Or, s’il ne rencontre aucun obstacle dans cet amour, il continuera à les estimer et leur accordera une place prépondérante dans son cœur. Mais Allah — exalté soit-Il — veut, Lui seul, occuper ce cœur sans partage.
C’est pourquoi Allah fait en sorte que le serviteur subisse des nuisances venant de toutes parts : de ses proches, de son épouse, de son enfant, de son frère, ou même de là où il ne s’y attendait pas. Cela a pour effet de détourner son cœur d’eux, jusqu’à ce qu’il réalise que seul Allah est son véritable secours, et qu’il se tourne vers Lui, fuyant tout ce qui n’est pas Lui.
Et lorsque Allah l’aura purifié et élevé, Il le retournera vers ses proches afin qu’il leur soit bénéfique. Mais à ce stade, il ne ressentira plus leurs nuisances, car son cœur ne dépendra plus d’eux.
de Cheikh Ibrahim Niasse tiré de « Les jardins de l’exégèse »